La commune de Taiarapu-Ouest compte 8.078 habitants. Elle se situe à une soixantaine de kilomètres de Papeete, au Sud de l’île de Tahiti, plus communément appelée « Tahiti iti » pour la « petite Tahiti », ou encore la « Presqu’île ». Pour s’y rendre, il faut passer par l’isthme de Afaahiti-Taravao, commune associée de Taiarapu-Est, ville à taille humaine concentrant les principaux commerces et services. Membre de la communauté de communes Terehēamanu, Taiarapu-Ouest est réputée pour sa nature préservée. La commune compte bon nombre d’acteurs du secteur primaire (agriculteurs, pêcheurs et artisans), quelques commerces essentiels et de nombreux prestataires touristiques (hébergements et excursions), sans oublier les offres de restauration. Sable blanc ou sable noir, ses lieux de baignade de caractère sont plébiscités, avec comme atout majeur d’offrir de somptueux couchers de soleil. Quant à ses montagnes verdoyantes, elles contiennent la chaleur jusqu’en milieu de matinée, soufflant un léger vent de fraîcheur à la nuit tombée. Le paradis !
Ia ora na e maeva i Taiarapu-Ouest,
Trois communes associées
Toahotu
La commune associée de Toahotu s’étend du PK 2,2 au PK 8,4. Avec ses 3.769 habitants, c’est la section la plus peuplée de Taiarapu-Ouest. La plage de Mitirapa et le parc de Riri sont des lieux de baignade privilégiés. Il en va de même pour la plage de Maui, dont le sable blanc, le restaurant de bord de mer et les gigantesques bornes d’amarrage, vestiges du passage du paquebot France, il y a cinquante ans, confèrent à l’endroit un charme incomparable. Les hauteurs de Toahotu offrent une vue époustouflante sur l’isthme de Taiarapu, bordé par la mer et surmonté par les montagnes naissantes de Tahiti Nui. Dans le lagon, vous apercevrez probablement quelques cages d’élevage de crevettes bleues, proposées à la carte de la plupart des restaurants du secteur. Les petites et grandes familles d’agriculteurs ont conservé l’habitude d’écouler une partie de leurs productions en bord de route : une forme de vente en direct appréciable et authentique !
Vairao
La commune associée de Vairao s’étend du PK 8,4 au PK 14,4. Elle compte 2.890 habitants. C’est le chef-lieu administratif de Taiarapu-Ouest depuis 1972. Vairao a la particularité d’accueillir un pôle de recherches tourné vers l’océan, composé du centre Ifremer du Pacifique et d’une cellule territoriale de la Direction des ressources marines (DRM), travaillant conjointement au développement des filières aquacoles, dont celles du paraha peue (poisson-lune) et de l’huître perlière. La passe de Tapuaeraha, considérée comme la plus profonde de Polynésie, a été témoin de la venue des porte-avions Foch et Clémenceau, en 1966 et 1968. Porte d’entrée vers la mer, la marina de Vairao accueille des pratiquants de va’a, des pêcheurs et des prestataires nautiques. Les croisiéristes du navire Paul-Gauguin y ont fait régulièrement escale entre 2018 et 2020, dans le cadre du premier circuit intégrant Tahiti iti, via Taiarapu-Ouest. Vairao dispose également de plusieurs zones de surf populaires.
Teahupo’o
La commune associée de Teahupo’o s’étend du PK 14,4 au PK 18 (ou PK 0), plus une douzaine de kilomètres au Fenua ‘Aihere, partie sauvage mais habitée, où l’accès se fait principalement par bateau. Section la plus étendue, Teahupo’o est aussi la moins peuplée, avec ses 1.419 habitants. Le PK 0 vaut le détour pour sa plage de galets située à l’embouchure de la rivière Fau’oro, avec de petites vagues qui font le bonheur des familles. Au niveau de la célèbre borne kilométrique, une stèle a été érigée à l’effigie de la vague mythique, passage obligé pour prendre la pose sur la planche prévue à cet effet, sans courir le risque de se faire happer par la « mâchoire » de Teahupo’o, déferlant sur le récif, à l’horizon. Depuis 1997, c’est là que se tient l’étape polynésienne du championnat du monde de surf de la World Surf League. Des stars internationales de la discipline s’y sont illustrées, tels que le Hawaiien Andy Irons et l’Américain Kelly Slater, ou plus récemment le Brésilien Gabriel Medina et l’Australien Owen Wright. Chaque année, des surfeurs locaux participent à l’événement, se hissant parfois au sommet, comme Manoa Drollet, en 2008, mais sans être encore parvenus à offrir une victoire polynésienne à Teahupo’o. Un rêve qui pourrait se concrétiser lors des Jeux Olympiques de juillet 2024, dont les épreuves de surf seront organisées sur place. En attendant, les riders du Fenua profitent du spot à chaque nouvelle houle de Sud-Ouest, n’hésitant pas s’élancer sur des monstres d’eau déchainés.
La vague du bout de la route mise en lumière avec les interventions de plusieurs amoureux du site, dont quelques résidents de la commune.